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ParPatadmiN

REVER

Rêver de ton sourire. Ce n’est plus la peine puisqu’il est incrusté dans ma rétine depuis notre premier et unique petit déjeuner sur cette terrasse ensoleillée.

Rêver que tu es mon Prince Charmant, ce n’est plus la peine comme tu l’es sans le savoir.

Etant donné que je vis toutes ces choses tout en étant éveillée, je n’ai pas besoin de rêver.

Chanter comme les Sirènes pour t’empêcher de retourner dans ton île. Tu n’es pas Ulysse et je ne suis pas Pénélope, toutefois j’ambitionne de t’envouter par ma voix afin que tu deviennes amoureux de ce lieu et je te conduirais dans une île  mystérieuse peut être celle aux Mimosas où enfin nos deux cœurs s’accorderaient à l’unisson.

Recueillir tes paroles comme si elles étaient de nouvelles Lois de Vie applicables sur le champ. Ou tel le Petit  Prince cueillir à l’infini cette rose éternelle que tes yeux  m’ont offert.

Récolter tes histoires si merveilleuses de banalités et de quotidiennetés et les transcrire dans un  grimoire. En faire la lecture telle une Shéhérazade des temps modernes jusqu’à ce que tous les djinns se transforment en génie, afin que ton âme soit à  mes côtés pour m’accompagner dans mes rêves de toi.

ParPatadmiN

RAMER

J’ai du coup cesser de ramer. Car à quoi bon se battre contre ce courant de personnes, qui telles des fourmis laborieuses, se précipitent pour être à l’heure à leurs rendez-vous ou au travail. Alors que moi, n’ayant aucune obligation quelle qu’elle soit, je désire simplement laisser baguenauder autant mon esprit que mon corps.

J’ai réussi à force de ramer à sortir de cette nasse emprisonnante pour emprunter un chemin de traverse. Non pas une impasse ni un raccourci géographiquement concret ou spirituellement, mais un véritable sentier qui me permet d’exister certes avec tous mes travers, mes ambitions et surtout mes désinhibitions enfin tout ce qui est mon moi profond.

J’ai bien constaté que d’autres individus séquestrés dans ce filet gluant essayaient en pure perte, de toute leur force de se désharponner, tant ils étaient « sardinés » par la société, les codes de vie et leur soit — disant honneur.

N’aurais — je donc pas d’honneur puisque je suis parvenue à être libre, sans entraves d’aucune sorte ? Bien évidemment, ma liberté de ton et la manière dont je vis peut faire peur à ceux qui souhaiteraient me fréquenter, car ils se diront sans doute « que pensera telle personne de moi si je la côtoie », la trouille du « quand dira-t-on », de la rumeur ce terrible fléau qui fait ou défait la meilleure des réputations.

Et bien que m’importe puisqu’il parait qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné.

S’il faut être seul, isolé, dans sa bulle, pour vivre en pleine harmonie avec son soi profond pourquoi hésiter. Cette revendication haute et totalement assumée fait de moi une seule chose : un être humain indépendant.

Mais à quel prix cette liberté ?

ParPatadmiN

LES FLONFLONS

Depuis la nuit des temps, l’on demeure comme un flonflon du bal et le vent nous emporte et nous dépose là où il le souhaite. Cette existence est sacrée, mais si celle — ci ne nous convient pas avons-nous la possibilité d’en parler ou ne plus la vivre ?

Vous pensez certainement que le flonflon est un accessoire de fête, quelque chose de chaleureux qui à sa place dans le tourbillon de la Vie.

Il est grand temps que vos yeux se dessillent comme ceux des poètes ou des artistes qui l’ont fait avant vous.

Même l’Auguste, qui a toute sa carrière a fait rire les grands et les petits par ses grimaces et ses pitreries, est triste et s’il s’est autant grimé c’est pour mieux cacher son désespoir. Il parle, parle comme un cri de détresse, il parle pour ne pas mourir pour continuer à vivre, pour ne pas s’engouffrer dans les affres de l’Enfer.

Chaque minute de sa vie, est un combat, contre le trapéziste qui vole si haut qu’il peut en outre s’accrocher aux anneaux de Saturne, contre le dompteur de fauves, malgré les apparences est autant emprisonnés que ceux — ci dans sa cage, qui fait claquer son fouet à longueur de représentation.

Notre Auguste combat avec la force du désespoir contre l’écuyère qui monte parfois sur ses grands chevaux, contre Monsieur Loyal dont il convoite l’habit de lumière et même contre l’Hercule, car cela l’empêche de se battre contre lui — même.

Le désarroi qui est en lui le ronge depuis des années, jour après jour. Il en est des silences qui tuent.

ParPatadmiN

LE DILEMME DE LA SOLITUDE

Un proverbe dit « qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné ». C’est parfois véridique, mais lorsque la porte se referme derrière vous le vendredi soir et que l’on sait que l’on ne verra personne jusqu’à l’arrivée au bureau le lundi matin l’on peut vraiment parler du dilemme de la solitude.

Les personnes imaginent généralement que c’est la belle vie de vivre isolé sans attache. Que cela permet de faire des choses extraordinaires, comme de faire la bamboche toutes les fins de semaine, de se relaxer des heures entières dans un bain moussant avec en musique de fond une bonne playlist, de se prélasser sur un transat avec un bon livre au soleil ou d’avoir le lit pour soi tout seul ! Quelles imaginations !

Le véritable dilemme de la solitude peut être le choix du plat surgelé du soir ou la série télévisée devant laquelle l’on va passer de longues heures. Comme vous pouvez le constater, c’est très loin d’être excitant.

Avec les nouveaux outils de communication, l’on peut skyper, twitter, facebooker, snaptcher, instagrammer, et même Messenger. Néanmoins une fois le téléphone déchargé ou éteint l’on se retrouve seul avec soi-même.

À ce moment précis, il n’y a que deux décisions qui s’offrent à vous. Soit vous vous laissez totalement abattre et attendez patiemment le lundi matin et dans ce cas-là elle est extrêmement pesante, soit vous choisissez que l’isolement puisse être un bienfait qui n’entravera d’aucune manière votre manière de vivre, et, si nous la traitons comme une alliée, elle devient aussi légère qu’une caresse de l’être aimé.

 La solitude et la liberté lorsqu’elles sont décidées et non subies se complètent pour ne former qu’un seul vocable : la soliberté.